HLP- La représentation de l’autre dans La Controverse de Valladolid

, par Valérie Marchand

Séance conçue par le Groupe d’Expérimentation Pédagogique, composé d’enseignants de l’Académie de Versailles, qui proposent des exemples de séquences utilisables en classe avec des outils numériques.

Présentation de la séance

  • Programme de HLP première, deuxième semestre : S2. Les représentations du monde

Découverte du monde et pluralité des cultures

  • Objectifs

Faire travailler les élèves sur le problème philosophique suivant : Les autres sont-ils nos égaux ?

  • Étapes de la séquence :
    • Découvrir le contexte de la controverse
    • Comprendre l’argumentation d’un texte de Las Casas
    • Analyser plusieurs raisonnements de Sepulveda

Déroulé de la séance

Avant de débuter les activités, le / la professeur/ professeure présente le contexte historique de la contreverse.
1. Bartolomé de LAS CASAS, Très Brève Relation de la destruction des Indes (1552), extrait

Les Indes ont été découvertes en l’année 1492 ; elles furent peuplées l’année suivante de chrétiens espagnols, de sorte qu’en quarante-neuf ans de nombreux Espagnols s’y sont rendus. (...) Toutes les terres découvertes jusqu’en 1541 sont tellement pleines de gens, comme une ruche, que l’on croirait que Dieu y a mis la plus grande quantité de tout le lignage humain.

Tous ces peuples universels et innombrables, de toutes sortes, Dieu les a créés extrêmement simples, sans méchanceté ni duplicité, très obéissants et très fidèles à leurs seigneurs naturels et aux chrétiens qu’ils servent ; les plus humbles, les plus patients, les plus pacifiques et tranquilles qui soient au monde ; sans rancune et sans tapage, ni violents ni querelleurs, sans rancœur, sans haine, sans désir de vengeance. Ce sont aussi des gens de conformation délicate, fluette et fragile, qui supportent difficilement les travaux et meurent très facilement de n’importe quelle maladie. (...)

Ils ont l’entendement clair, sain et vif. Ils sont très capables et dociles pour toute bonne doctrine, et très aptes à recevoir notre sainte foi catholique et à acquérir des mœurs vertueuses. Dieu n’a pas créé au monde de peuple où il y ait moins d’obstacle à cela. (...)

C’est chez ces tendres brebis, ainsi dotées par leur créateur de tant de qualités, que les Espagnols, dès qu’ils les ont connues, sont entrés comme des loups, des tigres et des lions très cruels affamés depuis plusieurs jours. Depuis quarante ans, et aujourd’hui encore, ils ne font que les mettre en pièces, les tuer, les inquiéter, les affliger, les tourmenter et les détruire par des cruautés étranges, nouvelles, variées, jamais vues, ni lues, ni entendues. J’en dirai quelques-unes plus loin ; elles ont été telles que sur les trois millions de naturels de l’île Espagnole que nous avons vus il n’y en a même plus deux cents aujourd’hui. (...)

Au cours de ces quarante ans, plus de douze millions d’âmes, hommes, femmes et enfants, sont morts injustement à cause de la tyrannie et des œuvres infernales des chrétiens. C’est un chiffre sûr et véridique. Et en réalité je crois, et je ne pense pas me tromper, qu’il y en a plus de quinze millions.

Ceux qui sont allés là-bas et qui se disent chrétiens ont eu principalement deux manières habituelles d’extirper et de rayer de la face de la terre ces malheureuses nations. L’une en leur faisant des guerres injustes, cruelles, sanglantes et tyranniques. L’autre, après avoir tué tous ceux qui pourraient désirer la liberté, l’espérer ou y penser, ou vouloir sortir des tourments qu’ils subissaient, comme tous les seigneurs naturels et les hommes (car dans les guerres on ne laisse communément en vie que les jeunes et les femmes), en les opprimant dans la plus dure, la plus horrible et la plus brutale servitude à laquelle on a jamais soumis hommes ou bêtes. À ces deux formes de tyrannie infernale se réduisent, se résument et sont subordonnées toutes les autres, infiniment variées, de destruction de ces peuples.

Si les chrétiens ont tué et détruit tant et tant d’âmes et de telle qualité, c’est seulement dans le but d’avoir de l’or, de se gonfler de richesses en très peu de temps et de s’élever à de hautes positions disproportionnées à leur personne. À cause de leur cupidité et de leur ambition insatiables, telles qu’il ne pouvait y en avoir de pires au monde, et parce que ces terres étaient heureuses et riches, et ces gens si humbles, si patients et si facilement soumis, ils n’ont eu pour eux ni respect, ni considération, ni estime. (Je dis la vérité sur ce que je sais et ce que j’ai vu pendant tout ce temps.) Ils les ont traités je ne dis pas comme des bêtes (plût à Dieu qu’ils les eussent traités et considérés comme des bêtes), mais pire que des bêtes et moins que du fumier.

C’est ainsi qu’ils ont pris soin de leurs vies et de leurs âmes, et c’est pourquoi ces innombrables gens sont morts sans foi et sans sacrements. Or c’est une vérité notoire et vérifiée, reconnue et admise par tous, même par les tyrans et les assassins, que jamais les Indiens de toutes les Indes n’ont fait le moindre mal à des chrétiens. Ils les ont d’abord crus venus du ciel jusqu’à ce que, à plusieurs reprises, les chrétiens leur aient fait subir, à eux ou à leurs voisins, toutes sortes de maux, des vols, des meurtres, des violences et des vexations. (...)

À ceux qui prétendent que les Indiens sont des barbares, nous répondrons que ces gens ont des villages, des cités, des rois, des seigneurs et leur organisation politique est parfois meilleure que la nôtre. Si l’on n’a pas longtemps enseigné la doctrine chrétienne aux Indiens, c’est une grande absurdité que de prétendre leur faire abandonner leurs idoles. Car personne n’abandonne de bon cœur les croyances de ses ancêtres. Que l’on sache que ces Indiens sont des hommes et qu’ils doivent être traités comme des hommes libres.

Questions de lecture :

1. Quand les Indes ont-elles été découvertes ? Par qui ?

2. Comment l’auteur décrit-il les peuples des Indes ? Que pensez-vous de cette description ?

3. Commentez « ils sont très aptes à recevoir notre sainte foi catholique ».

4. L’auteur compare les Indiens et les Espagnols à des animaux. Commentez cette comparaison métaphorique.

5. D’après l’auteur, combien d’Indiens ont été massacrés en 40 ans ?

6. Quelles sont les deux formes de la destruction utilisées par les Espagnols ?

7. D’après l’auteur, pourquoi les Espagnols se sont-ils conduits ainsi ?

8. Caractérisez rapidement la différence de comportement entre les Espagnols et les Indiens.

9. Pourquoi les Indiens ne sont-ils pas des barbares d’après l’auteur ? Comment analysez-vous le terme « barbare » ?

Questions de synthèse :

Quelle thèse défend Las Casas ?

Quels sont ses arguments ?

Comment se représente-t-il les Indiens / les Espagnols ?

2. Analyser un raisonnement de Sepulveda dans la Controverse de Valladolid

  • Raisonnement n°1 de Sepulveda
    L’argument en vidéo : extrait de : La Controverse de Valladolid (Verhaeghe, 1992), 0h23

Texte de l’argument :
Sepulveda :
Ces Indiens, dont vous parlez sans cesse, vous avez été aveuglé sur leur véritable nature. Vous dites avec insistance qu’ils sont doux comme des brebis. Cet animal revient obstinément sous votre plume et votre langue. Mais s’ils sont comme des brebis, alors ils ne sont pas des hommes ! Qui peut dire que l’homme est doux ?
extrait de : La Controverse de Valladolid (Carrière, 1992), p.76

Formalisez le raisonnement de Sepulveda sous la forme d’un syllogisme

On sait que…

Or les Indiens…

Donc les Indiens ne sont pas humains

Où est l’erreur dans ce raisonnement ? Expliquez.

De quel sophisme s’agit-il en réalité ?
 un cercle vicieux
 une fausse alternative
 une généralisation hâtive
 une fausse analogie

Imaginez quelle objection pourrait formuler Las Casas contre ce raisonnement

  • Raisonnement n°2 de Sepulveda

L’argument en vidéo : extrait de : La Controverse de Valladolid (Verhaeghe, 1992), 0h52

Texte de l’argument :
Sepulveda :
Ou bien ils sont pareils à nous, Dieu les a créés à son image et rédemptés par le sang de son fils, et dans ce cas ils n’ont aucune raison de refuser la vérité. Ou bien ils sont d’une autre espèce.
extrait de : La Controverse de Valladolid (Carrière, 1992), p.168

Formalisez le raisonnement de Sepulveda sous la forme d’un syllogisme

On sait que…

Or les Indiens…

Donc les Indiens ne sont pas humains

Où est l’erreur dans ce raisonnement ? Expliquez.

De quel sophisme s’agit-il en réalité ?
 un cercle vicieux
 une fausse alternative
 une généralisation hâtive
 une fausse analogie

Imaginez quelle objection pourrait formuler Las Casas contre ce raisonnement

  • Raisonnement n°3 de Sepulveda
    L’argument en vidéo : extrait de : La Controverse de Valladolid (Verhaeghe, 1992), 0h36

Texte de l’argument :
Sepulveda :

Rien n’était semblable. Vous le savez bien. Même les animaux, même les arbres étaient d’espèces différentes !
Ils n’avaient ni boeuf, ni mouton, ni olivier, ni coq,ni poule, ni girafe, ni lion.

Nous n’avions ni jaguar, ni colibri, ni tous ces fruits, ni ces légumes dont vous avez parlé. Tout était autre. Pourquoi, dans deux mondes si différents, les êtres à l’apparence humaine seraient-ils les seuls à être semblables ?
extrait de : La Controverse de Valladolid (Carrière, 1992), p.111


Formalisez le raisonnement de Sepulveda sous la forme d’un syllogisme

On sait que…

Or les Indiens…

Donc les Indiens ne sont pas humains

Où est l’erreur dans ce raisonnement ? Expliquez.


De quel sophisme s’agit-il en réalité ?

 un cercle vicieux
 une fausse alternative
 une généralisation hâtive une fausse analogie

Imaginez quelle objection pourrait formuler Las Casas contre ce raisonnement

  • Raisonnement n°4 de Sepulveda

    Texte de l’argument :

Sepulveda :

Tous les peuples de la terre sont donc destinés à être chrétiens. A être touchés, un jour ou l’autre, par la parole du Christ. Le monde est ainsi fait, depuis l’origine des temps. Or, voici que nous découvrons une population inconnue qui n’a jamais entendu parler de Notre Seigneur, de la Rédemption, de la Croix ! Jamais la parole du Christ n’a été portée sur ces terres ! Cela signifie et ne peut signifier qu’une chose : qu’il ne s’agit pas de créatures reconnues par Dieu ! Qu’elles sont étrangères au salut !

Trois cents hommes venus d’Espagne soumettent un empire fort de vingt millions d’habitants, et on n’y verrait pas la main de Dieu ? Aucun exploit, dans aucun temps, n’a pu se comparer à cette conquête ! Même la maladie était de notre côté ! L’épidémie de petite vérole fut le travail de Dieu pour éclaircir la route. Les idolâtres mouraient comme des punaises, car Dieu désirait les éliminer. De même pour les mines ! Je sais bien que cela peut parfois ressembler à de la cruauté humaine, et je ne dis pas, naturellement, que cette cruauté ne s’est pas quelquefois exercée, mais comment expliquer, depuis le début, que les indigènes obéissent si facilement aux Espagnols ? Comment expliquer qu’ils ne se révoltent pas contre leurs nouveaux maîtres ? Qu’ils choisissent le plus souvent de se soumettre et parfois de se suicider sans combattre ? L’histoire des hommes est menée par Dieu. Personne n’en doute. Sachons deviner sa main invisible quand elle s’exerce. Ici, le sens est clair : ces créatures à l’apparence humaine ne font pas partie du peuple de Dieu.

extrait de : La Controverse de Valladolid (Carrière, 1992), pp.85-88

Formalisez le raisonnement de Sepulveda sous la forme d’un syllogisme

On sait que…

Or les Indiens…

Donc les Indiens ne sont pas des êtres humains


Où est l’erreur dans ce raisonnement ? Expliquez.

Imaginez quelle objection pourrait formuler Las Casas contre ce raisonnement

  • Raisonnement n°5 de Sepulveda

Texte de l’argument :
Sepulveda :

Faire des Indiens des innocents ! Mais comment vous suivre ? Eux qui sacrifiaient à leurs idoles des milliers, des dizaines de milliers de victimes ! Quatre-vingt mille pour la seule inauguration du grand temple de Mexico ! C’est le plus barbare, le plus sanglant des peuples ! Sodomites, oui, et cannibales ! Ils allaient, a-t-on dit, “le ventre gonflé de chair humaine” ! Ils ont tué des soldats espagnols et ils les ont mangés ! Et certains, pour danser, revêtaient des peaux de chrétiens ! Vous dites qu’ils ne savent pas mentir ? Mais ils vous ont trompé !

Continuellement ! Dès qu’un peuple sait parler, il sait mentir ! Ces Indiens sont pour la plupart des sauvages féroces. Non seulement il est juste, mais il est nécessaire de soumettre leurs corps à l’esclavage et leurs esprits à la vraie religion !

A supposer même l’absurde, à supposer qu’ils soient innocents par nature, personne ne met en doute qu’ils sacrifiaient des vies humaines pour capter les faveurs de leurs dieux. Ainsi notre guerre ne serait-elle pas justifiée, une guerre menée pour protéger des innocents contre des chefs tyranniques, qui mettaient à mort leurs hommes et qui souvent les dévoraient ?

extrait de : La Controverse de Valladolid (Carrière, 1992), pp.98-100

Formalisez le raisonnement de Sepulveda sous la forme d’un syllogisme

On sait que…

Or les Indiens…

Donc les Indiens ne sont pas humains


Où est l’erreur dans ce raisonnement ? Expliquez.


Imaginez quelle objection pourrait formuler Las Casas contre ce raisonnement

  • Raisonnement n°6 de Sepulveda

Texte de l’argument :

Sepulveda :

Aristote l’a dit très clairement : certaines espèces humaines sont faites pour régir et dominer les autres. Aristote, dans sa Politique, dit avec netteté que l’esclave n’atteint pas à la dignité humaine. Il n’est qu’un instrument animé, une sorte de machine vivante faite pour exécuter les ordres du maître. Pour exécuter ces ordres, il faut qu’il les comprenne. S’il est capable de les comprendre et d’y obéir, cela montre que, d’une certaine manière, il participe à la nature rationnelle de l’homme, comme un animal domestique particulièrement intelligent, mais sans parvenir à posséder la totalité de cette nature. Cette participation demeure passive, restreinte. Cet ordre a été établi par le Créateur pour le bien de tous. Le maître a besoin de l’esclave et l’esclave a besoin du maître. Celui qui est né esclave, s’il reste sans maître, il est perdu. Il se laisse effacer de la terre. Les habitants du Nouveau Monde sont des esclaves par nature. En tout point conformes à la description d’Aristote.

extrait de : La Controverse de Valladolid (Carrière, 1992), pp.101-102


Formalisez le raisonnement de Sepulveda sous la forme d’un syllogisme

On sait que…

Or les Indiens…

Donc les Indiens ont besoin d’un maître

Où est l’erreur dans ce raisonnement ? Expliquez.

Imaginez quelle objection pourrait formuler Las Casas contre ce raisonnement

  • Raisonnement n°7 de Sepulveda

Texte de l’argument :
Sepulveda :

Les premiers qui ont été découverts se sont montrés incapables de toute initiative, de toute invention. En revanche, on les voyait habiles à copier les gestes et les attitudes des Espagnols, leurs supérieurs. Pour faire quelque chose, il leur suffisait de regarder un autre l’accomplir. Cette tendance à copier, qui s’accompagne d’ailleurs d’une réelle ingéniosité dans l’imitation, est le caractère même de l’âme esclave. me d’artisan, âme manuelle pour ainsi dire.
Ils ignorent l’usage du métal, des armes à feu et de la roue. Ils portent leurs fardeaux sur le dos, comme des bêtes, pendant de longs parcours. Leur nourriture est détestable, semblable à celle des animaux. Ils se peignent grossièrement le corps et adorent des idoles affreuses. J’ajoute qu’on les décrit stupides comme nos enfants ou nos idiots. Ils changent très fréquemment de femmes, ce qui est un signe très vrai de sauvagerie. Ils ignorent de toute évidence la noblesse et l’élévation du beau sacrement du mariage. Ils sont timides et lâches à la guerre. Ils ignorent aussi la nature de l’argent et n’ont aucune idée de la valeur respective des choses. Par exemple, ils échangeaient contre de l’or le verre cassé des barils.
extrait de : La Controverse de Valladolid (Carrière, 1992), pp.102-104

Formalisez le raisonnement de Sepulveda sous la forme d’un syllogisme

On sait que…

Or les Indiens…

Donc les Indiens ne sont pas humains

Où est l’erreur dans ce raisonnement ? Expliquez.


Imaginez quelle objection pourrait formuler Las Casas contre ce raisonnement

  • Raisonnement n°8 de Sepulveda

Texte de l’argument :
Sepulveda :

Les Aztèques n’ont jamais eu la moindre idée, à plus forte raison la moindre pratique, de ce que nous appelons la liberté. Leur système, avant notre arrivée, se voyait rigoureusement hiérarchisé et parfaitement immobile. Tous les privilèges étaient réservés à l’empereur et aux aristocrates qui l’entouraient. La magnifique parole du Christ ne peut pas s’appliquer à une population qui depuis l’origine des temps reste soumise à d’autres lois. Cette parole, de charité et de justice, ne s’adresse pas à des masses nées pour l’esclavage et qui l’acceptent sans un murmure. Je vais même plus loin : cette parole libératrice, qui apporte à chaque homme la possibilité d’un salut, conduirait dans ce cas à la confusion, au simple désordre. Elle n’a pas été prononcée pour ces peuples-là. Dite sans précaution, elle peut les bouleverser. Parfois, je me demande s’il ne faudrait pas les en protéger.
extrait de : La Controverse de Valladolid (Carrière, 1992), pp.115-116

Formalisez le raisonnement de Sepulveda sous la forme d’un syllogisme

On sait que…

Or les Indiens…

Donc il ne faut pas accorder la liberté aux Indiens

Où est l’erreur dans ce raisonnement ? Expliquez.

Imaginez quelle objection pourrait formuler Las Casas contre ce raisonnement

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outils et applications numériques à utiliser

La séquence peut être présentée sous forme de padlet (https://digipad.app/). Les travaux des élèves peuvent être mutualisés sur pearltrees (travail en équipe) ou sur l’ ENT.
Grâce à ces outils , une hybridation de la séquence est possible

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