Le cours augmenté, Ep1 : Mettre les élèves au travail à distance

, par Valérie Marchand

Séquence conçue par le Groupe d’Expérimentation Pédagogique, composé d’enseignants de l’Académie de Versailles, qui proposent des exemples de séquences utilisables en classe avec des outils numériques.

Ce scénario est adapté à un contexte d’enseignement dispensé intégralement à distance.

1. Objectif : mettre les élèves en activité à distance

il est important d’accompagner les élèves dans leur appropriation du cours en proposant des activités avec des consignes les plus claires possibles et, dans la mesure du possible, de relayer le travail par des classes virtuelles. Dans un contexte de confinement et d’enseignement à distance, les classes virtuelles constituent en effet un outil permettant de garder un lien et d’aider les élèves à s’accrocher et s’engager dans le travail à distance.

NB. : dans le contexte du travail à distance, et d’un certain nombre de consignes transmises uniquement à l’écrit, il est très utile de veiller à ce que les consignes soient clairement distinctes du reste du contenu du document : elles doivent être les plus explicites possible, et se distinguer graphiquement.

Diversité des activités :

Afin de faciliter la mise au travail des élèves et leur appropriation du cours, on peut leur proposer des “mises en activité” à divers moments de l’élaboration de la réflexion :
Cette mise en activité peut se concevoir :

  • comme préalable à ce qu’on va faire dans le cours : il s’agit alors d’imaginer un exercice clairement guidé qui invite les élèves à une ébauche de réflexion sur le sujet traité dans la leçon. Par exemple, dans un cours sur le Travail orienté par la question : Que gagne-t-on à travailler ? On peut proposer aux élèves de noter au brouillon des éléments d’analyse de l’expression “gagner sa vie”, on peut aussi leur demander de donner des exemples et des éléments de distinction entre les termes suivants : travail, métier, emploi, job...et de comparer les éléments de leur réflexion au cours qui va suivre.
  • comme approfondissement du cours : au sein même du cheminement de la réflexion, les élèves peuvent être invités à préparer en amont une lecture de texte orientée par des questions, ou on peut leur proposer de rédiger la transition entre deux idées avant d’entamer la progression du cours. Il peut être utile de veiller à ne pas envoyer un cours complet composé de nombreux feuillets, la quantité de texte risquerait de décourager les élèves les plus fragiles. En découpant le cours en “séances” toujours composées de deux moments : 1. une mise en activité 2. des éléments de cours (ou l’inverse), il est sans doute possible de limiter le risque de découragement chez les élèves.
  • comme reprise bilan avec quizz : le cours peut s’achever sur un exercice de rédaction de synthèse du cours : une quinzaine de lignes que les élèves rédigent et envoient au professeur qui choisit parmi les productions des élèves celles qu’il communiquera à tous. Il est aussi possible de leur proposer un quizz (learningapps / quizzinière / quizz pronote…) qui récapitule le travail sur les notions importantes étudiées dans le cours, le vocabulaire qui doit être maîtrisé.
  • comme proposition d’ écrits “non académiques” (comme des écritures d’invention), pour permettre aux élèves de s’approprier plus librement des thèses philosophiques. On peut par exemple demander d’écrire un dialogue entre deux philosophes débattant d’une questions particulière, la lettre d’un philosophe à un autre, etc.

Diversité des classes virtuelles :

En fonction du type de classe, la classe virtuelle n’a pas la même fonction ni la même durée. Il peut s’agir :

  • D’expliciter des consignes et permettre de s’assurer qu’elles sont comprises par les élèves ;
  • De proposer une remédiation après corrigé et éventuellement autocorrection
  • De poursuivre un cours.

N.B. : Il est possible de créer des sous-groupes (voir CNED - classe virtuelle - panneau collaborate - partager du contenu - groupes de travail) afin de proposer des activités diversifiées aux élèves et qu’ils puissent travailler ensemble et de mettre en ligne des sondages (on pose une question à la classe et on amène les élèves à prendre position sur une question.)

2. Le mur collaboratif

Il permet de partager sur une même page du texte, des fichiers word ou Excel, des Pdf, des images, des photos, des vidéos, des sons, sur des liens hypertextes.

Exemple : copie d’écran du padlet de Tania Mirsalis (cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Intérêt pédagogique :

  • Rassembler des documents qui sont épars et stockés sur des supports différents (mail, pronote, ENT…), permettre une vue synoptique des cours/ activités/productions et un accès rapide et facilité à des documents de complément du cours ou sur lesquels le cours s’est appuyé (ex. : vidéo de la bande annonce du film Le Loup de Wall Street pour le cours sur Bonheur et désir )
  • Inviter les élèves à prolonger le cours grâce à des liens qui renvoient directement à des éléments externes au cours (œuvres de fiction ; podcast, musées ; actualité…) et qu’ils peuvent explorer en fonction de leurs centres d’intérêt ;
  • Montrer à l’élève que la philosophie n’est pas abstraite mais s’ancre dans le réel ; lui permettre de se constituer une base d’exemples ;
  • Développer sa culture générale ;
  • Donner aux élèves la possibilité de partager leurs travaux et d’écrire en s’adressant à un public ; favoriser un travail collectif dans lequel les travaux individuels se complètent. Il est possible d’autoriser les élèves à poster des contributions qui ne pourront être publiées qu’après validation par le professeur.

Témoignage d’une élève :

Support  : lien donné sur l’ ENT

3. Suggestion d’architecture d’un padlet

  • Une colonne par classe
  • Une colonne “Productions d’élèves”  :
    Exemples :
    Demander aux élèves d’écouter un podcast ou de regarder une video puis de rédiger un paragraphe qui en synthétise le contenu
    Dissertation (y compris par étape)
    Écriture, réécriture
    Cet espace peut aussi permettre un travail collaboratif sur l’oeuvre suivie. On demande aux élèves de travailler, par groupes, sur des extraits différents de l’oeuvre, et de mettre leur travail à disposition de leurs camarades, soit via un fichier texte, soit via des podcasts déposés sur peertube national : Lien vers les publications de Guillaume Lequien : https://tube-arts-lettres-sciences-humaines.apps.education.fr/c/travauxphilo/videos

Quelques exemples :

  • Une colonne “Journaux de lecture”  : les élèves rendent compte de leur lecture, les réflexions personnelles qu’elles leur inspirent, illustrations ; Les professeurs laissent le choix aux élèves de savoir s’il veulent signer les productions qu’ils ont réalisées.
  • Une colonne “Fiches et outils pour travailler” (méthodologie, conseils, outils d’autoévaluation , etc.)

4. Tutoriels

>>>Lien vers l’ Episode 2 : le portfolio individuel numérique>>>

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