Pour le plaisir et pour information, sachez que l’Association du Droit International (ADI) invite la Compagnie Le Bal des Philosophes, née et accompagnée dans la production de son spectacle depuis 2018 par les élèves, étudiant-e-s, collègues et personnels du Lycée du Parc de Vilgénis à Massy.
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Nous jouons donc dimanche 18 juin à 15h en ouverture du colloque-anniversaire pour les 15O ans de cette association internationale au Théâtre de la Cité Universitaire Internationale de Paris, dans la salle du Dôme.

Cette Association qui nous invite a réservé toutes les places pour les seul-e-s participant-e-s au colloque... en grande majorité des juristes. Ce message est donc informatif et pas, comme pour la salle Gérard Philipe en mai 2022 à Villejuif ou à l’Unesco en novembre dernier, une invitation.

Pour le plaisir et pour mémoire, avec toute notre reconnaissance à toutes et tous... voici une photo en pièce jointe, une brève présentation des trois tableaux que nous avons choisis pour cette occasion, suivie de quelques liens avec des extraits et photos :

Héraclite le fleuve

Au commencement héraclitéen était le souffle, un rythme partagé en fait et en droit par tous les êtres qui se confond avec celui d’un fleuve universel : "Nous entrons et nous n’entrons pas dans les mêmes fleuves ; nous sommes et nous ne sommes pas". "Le temps est un enfant qui joue en déplaçant les pions : la royauté d’un enfant." Héraclite le fleuve propose une danse continue qui nous parle de la trame fondamentale des vies humaines et non-humaines que le droit international a peut-être aujourd’hui plus que jamais besoin de prendre en considération.

Hegel la tornade

Inspirée par l’auteur des Principes de la philosophie du Droit, la danse hégélienne se concentre sur des déplacements rythmés confiants en une harmonie dont le mouvement construit collectivement une assurance partagée. La "tornade" de Hegel est une construction de marches qui parcourent la scène selon des figures circulaires, à la fois se construisant et se déconstruisant. Spirales et signes de l’infini dialoguent sans s’arrêter dans un système qui pourrait tout emporter mais qui trace sa mémoire dans l’espace. Les danseuses montrent ici le geste de s’accorder pour avancer collectivement et rationnellement, d’un même souffle, dans la même direction. L’enfant est la Raison au centre du processus qui inverse le sens des rotations et permet de penser en même temps ce qui se fait et se défait comme positif et négatif.

Nietzsche l’éclair

Un coup de marteau nous fait entrer dans le chaos nietzschéen qui ouvre ce troisième moment. Le soleil tremble et la femme-philosophe avec lui. La radicalité de sa transe solitaire, dont la cause affectera aussi le public, la confronte à la société représentée par trois autres danseuses qui font irruption. Ce tableau explore la relation de l’individu au groupe, relevant le défi d’harmoniser l’intime et le collectif. Une danse sauvage et clanique au rythme d’une bacchanale provoque l’individu. Différentes réponses sont à l’épreuve au travers du cri et du rire. Mais en incorporant une danse commune et en se laissant guérir par la joie du collectif, l’individu surmonte ses pathologies et libère sa propre danse.